vendredi 29 juillet 2011

Enfin, passage à l'acte !!!

Histoire du chantier test de Vendeuvre
Juillet 2011


Ouf ! on passe à la phase action, ce n’est pas trop tôt !
Depuis si longtemps que nous attendions ce moment, je finissais par croire que mon projet était une telle utopie, qu’il n’avait aucune chance de voir le jour. Eh bien si ! Cette fois on tient le bon bout !
Un chantier, ça s’ouvre sur un terrain. Le 13 mai 2011, Frédéric (notre coatch en ossature bois) qui devient le grand “ordonnateur” maître à bord, est présent, ainsi que Thierry, non pas en tant qu’architecte, mais représentant de l’entreprise en charge des fondations, Frédéric le terrassier, Christian et moi même.

 Alors que le terrain nous semblait plat, il se révèle qu’il existe une différence de niveau d’environ 50 cm avec la rue de la pierre qui vire. La maison concernée par ce dénivelé, est celle de Thomas. Son implantation veut que le pignon ouest, est en limite de propriété et que, de ce fait, soit le niveau de la dalle bois sera 50 cm en dessous du niveau de la route (ce qui lui donnera un aspect quelque peu “enterré”) ou on rehausse le terrain pour être en concordance avec la rue. C’est cette solution qui est adoptée, ce qui se traduit par un muret entre les 2 propriétés de Thomas et Guillaume son voisin. Thomas dominera donc légèrement la situation.
L’étude de sol ayant révélé que le niveau des fondations sera à + ou - 120 cm, la nature du sol se révèle très sableux[1] .
Le mastodonte prend possession du terrain
Le 2 juillet le terrassement démarre. Ce mastodonte de fer et d’acier entre en lisse. La gueule grande ouverte, il nivelle, creuse, ne laisse aucune chance aux escargots, limaces et autres vers de terre, qui peuplent  (peuplaient) ce bout de terrain.



 A ne pas oublier: Des toilettes sèches


La technique constructive choisie, est le procédé MBOC (Maison bois outil concept) et   pour la dalle qui recevra l’ossature bois, une dalle bois. Pourquoi ce choix ? C’était le moins onéreux par rapport à une dalle béton? Celle ci aurait nécessité l’intervention d’une entreprise sous traitante,
pour réaliser dans les meilleures conditions, fondations, longrines, pose de poutrelles béton et hourdis, notre recherche de prix se situait aux alentours de 15000 € par maison, alors que la dalle bois (du fait qu’elle est réalisée par les auto-constructeurs) coûte en fourniture 6500€. Pour ce qui est des performances énergétiques, les puristes en la matière disent que l’un des rares défauts de l’ossature bois, est son manque d’inertie. C’est à dire que le bois a le défaut de ses qualités, il ne stocke pas la chaleur (il est même réfractaire) et, de ce fait ne peut la restituer ensuite. L’idéal est donc d’incorporer dans le système constructif à base d’ossature bois, des éléments en matériaux susceptibles d’accumuler la chaleur afin de la restituer ensuite, c’est ce qu’on appelle l’inertie. La solution passerait donc par privilégier la dalle béton, mais pour notre part, son coût pénalisait le projet.
Les yeux fixés sur un tableau de bord financier qui ne permet aucun écart, notre objectif est de réaliser une maison à haute qualité énergétique, visant le label “Effinergie”(voir la rubrique économie d’énergie) pour 100 000€  tout compris.
Sous l’impulsion de Dimitri, nos auto-constructeurs s’orientent vers des solutions complémentaires telles que:
La tranchée; 2,5 m de profondeur sur + ou - 20 ml C’est Verdun !


Les  tuyaux du puits canadien à enterrer. 

Le puits provençal (ou canadien, c’est le même sinon que les provençaux l’utilisaient afin de rafraîchir la maison lors des grandes chaleurs, alors que les canadiens visaient surtout à améliorer les performances énergétiques pendant les grands froids) voir la rubrique puits canadien. (ce sont les émigrés provençaux qui ont d’ailleurs prônés ce système au Canada.)


La récupération des eaux de pluie, est bien entendu un objectif louable, mais ne figurait pas dans nos prestations, libres ensuite aux participants d’opter pour des solutions complémentaires à leurs frais.

L’adoucisseur d’eau dans nos régions très calcaire, fait aussi partie de ces accessoires
louables quand on fait ses calculs sur la durée des équipements ménager.
Ces travaux “complémentaires” ont un impact sur les terrassements puisqu’il faut enterrer les
citernes de 5000 l pour la récupération des eaux de pluie et une tranchée de 2m de profondeur sur + ou- 20 m pour l’enfouissement des gaines du puits canadien. Il est évident que c’est le genre de travaux qu’il vaut mieux faire quand le terrassier est sur le chantier.
Non les tuyaux ne vont pas engloutir Virgine
Puisqu”on en est dans les tranchées et enfouissements, les raccordements aux fluides (eau, électricité, téléphone) et évacuations (eaux usées, raccordements aux égouts) sont forcément à prévoir dans cette 1ère phase de chantier.








Les champignons en béton ont envahi la place
Compte tenu du mode constructif choisi, l’adaptation au terrain (les fondations) consistent à réaliser des plots en béton (il existe maintenant une nouvelle technique “techno pieux” qui consiste à visser dans le sol des tubes d’acier jusqu’à trouver le “dur”. C’est une solution intéressante, mais à 350€ le pieux ça dépassait nos moyens.) L’entreprise sous-traitante spécialisée dans cette technique, avec une grosse tarière fixée sur une pelleteuse, fore le sol jusqu’à trouver le sol dur, réalisant des trous d’environ 40 cm de diamètre sur + ou - 120 cm de profondeur, qui seront ensuite remplis de béton fibreux. L'arasement au niveau servira de base pour la fixation de la dalle bois. Le plus compliqué pour cette opération, c’est le traçage préalable, ces pieux devant être impérativement à l'aplomb des poutres muralières,  parfaitement de niveau (alors que la tolérance en maçonnerie est de l’ordre du cm, en ossature bois, elle est de 1 m/m) et positionnées en fonction du plan fournit par le bureau d’étude. 20 pieux par maison plus 4 pour l’abri voiture, on a l’impression qu’une éclosion de champignons en béton a envahi le terrain. Par ailleurs, le sol délimité par l’espace occupé par les maisons, a subi un traitement conservatoire : géotextile et gravier diorétique, pour prévenir contre une humidité intempestive génératrice de moisissures.
Voilà, la préparation du terrain, les plots béton, l’enfouissement des canalisations, des cuves d’eau de pluie, des gaines du puits canadien, tout est prêt maintenant pour passer aux choses sérieuses ; 
La dalle bois!
L'ordonateur dans ses oeuvres
Frédéric l’ordonateur, rentre là dans son élément !
14 ml de long, les poutres muralières
Il faut des bras pour installer ces poutres qui sont lourdes.
Cordeau traceur, mètre, décamètre, niveau laser on rentre dans la minutie du traçage où il faut porter toute son attention à sa bonne réalisation. De ce traçage dépendra la bonne mise en oeuvre de la maison. Niveau, équerrage, contrôle par triangulation, c’est de la géométrie appliquée.                                                            
Les poutres “muralières” 14ml de long, 300m/m haut, 58 m/m épaisseur. Ces poutres constituent l’ossature primaire de la dalle. Fixées sur les plots béton elles assurent l’équerrage et la rigidité, elles supporterons aussi les murs . Sur ces poutres, vient se fixer les étriers métalliques qui supporteront les poutres kerto intermédiaires.


La remorque logistique indispensable
Élément important: la remorque aménagée pour le stockage des outils, permettant un rangement dans le style: “Une place pour chaque chose et, chaque chose à sa place.”

Les étriers peuvent servir à autre chose qu'à monter les chevaux
Les fonssures (pour fonds des dalles) en OSB sont agrafées sur les talons des poutres Kerto et les liteaux fixés sur les muralières.
Sylvie Virginie et Cindy  emplissent le creux de la dalle
Profitant du “creux de la dalle”, passage des canalisations, alimentation et vidange des fluides, puis remplissage avec de la laine de roche dans toute l’épaisseur.

Enfin, après la pose du pare vapeur, vissage de l’OSB constituant le plancher de la dalle.






Cette période de vacance permet d’avoir sur le chantier tous les jours le groupe des autoconstructeurs, accompagnés pour certain par des parents. Résultat le chantier avance à grand pas.
A suivre les murs constituant l'ossature de la maison.